Gignod La Tour de Gignod

La tour date probablement des XIIe et XIIIe siècles, comme le suggère l'analyse de la typologie de construction d'André Zanotto.
S'inscrivant initialement dans le cadre d'un fief plus vaste qui comprenait également le château de Gignod, la tour servait de poste de guet pour signaler l'avancée d'éventuels ennemis.
Le toponyme "Gignod" dérive du nom de la famille qui domine la région entre le XIIIe et le XVe siècle, bien que la propriété du fief remonte au XIIe siècle aux nobles seigneurs de la Porte de Saint-Ours et de Quart.
Contrairement à ce que pourrait laisser entendre une tradition locale, selon laquelle la tour aurait été construite vers 1536 pour répondre à la menace des réformateurs suisses, des études plus précises indiquent que la structure existait déjà depuis des siècles, même si quelques adaptations architecturales ont pu être apportées à cette époque.
C'est d'ailleurs ce qui explique l'appellation rare de "tour de Calvin", plus liée à des événements historiques qu'à sa fonction première.
Architecture et restauration La tour de Gignod se distingue par sa structure carrée et trapue, dont les murs d'enceinte s'élèvent à environ 9,5 mètres.
Un élément architectural particulièrement intéressant est la porte d'accès, placée à une hauteur considérable au-dessus du sol, qui répond à la pratique courante de rendre l'accès difficile aux ennemis en retirant l'échelle nécessaire pour entrer.
Les murs, dépourvus de fenêtres, présentent les trous des poutres en bois qui soutenaient autrefois les étages intérieurs.
La tour était à l'origine entourée de murs dont il ne reste aujourd'hui que des traces, mais dont la présence est attestée par des gravures du XIXe siècle.
En 1908, la tour a fait l'objet d'une importante restauration visant à consolider les structures et à "recoudre" les fissures créées au fil des siècles, soulignant ainsi la valeur monumentale et architecturale de l'édifice.